Le Canadien  Camp d’entraînement

Un vieux routier comme police d’assurance

Pendant que les regards sont tournés vers Dustin Tokarski et Peter Budaj pour savoir qui sera l’auxiliaire de Carey Price, Joey MacDonald observe la situation du haut de ses 13 ans d’expérience professionnelle.

MacDonald, c’est ce gardien de 34 ans que le Canadien a discrètement embauché le 1er juillet, une nouvelle noyée par les acquisitions de Manny Malhotra et Tom Gilbert. Un vieux routier qui aboutira cette saison dans sa 11e ville depuis qu’il a fait le saut chez les professionnels. De Toledo à Abbotsford, en passant par des endroits un peu plus sexy comme Toronto et Detroit.

C’est justement au cours de son passage à Detroit que MacDonald a vécu une expérience qui lui a permis de toujours voir les choses du bon côté. Et qui lui fait espérer que, même s’il amorce le camp à titre de quatrième gardien dans l’organigramme du CH, un passage dans la Ligue nationale n’est pas impossible.

« Je savais très bien qu’il y avait trois gardiens ici, mais je joue depuis assez longtemps. À un camp des Red Wings, il y avait Dominik Hasek et Chris Osgood devant moi, mais j’y allais quand même pour me battre pour un poste. Quelques semaines plus tard, les deux étaient blessés et j’étais le partant ! »

« Tu dois connaître un bon camp. Les gens ici savent ce que je peux faire, je dois juste le montrer. »

— Joey MacDonald

MacDonald dit d’ailleurs avoir refusé des offres en provenance de l’Europe afin de se joindre au Canadien, et de goûter de nouveau à la LNH.

IL Y CROIT

Voilà quatre saisons de suite au cours desquelles MacDonald dispute au moins 10 matchs dans la Ligue nationale. Même qu’il a réussi, au cours des deux dernières saisons, à présenter une fiche de ,500 (13-13-2) pour les pauvres Flames de Calgary. En huit ans dans la LNH, il compte 133 matchs derrière la cravate.

« Je crois que je peux encore jouer dans la ligue. J’ai même disputé une vingtaine de matchs pendant la saison écourtée du lock-out. Tu joues dans la LNH, ça doit t’accrocher le sourire au visage », affirme-t-il.

Si le Canadien échange ou perd au ballottage un des adjoints de Price, MacDonald se retrouvera alors « à une blessure » d’endosser l’uniforme bleu-blanc-rouge.

Restera ensuite à voir s’il pourra infléchir la tendance des dernières années. De ,917 en 2010-2011, son efficacité dans la LNH est passée à ,912, ,902, avant de se chiffrer à ,890 la saison dernière.

DES PARTENAIRES D’ENTRAÎNEMENT « CORRECTS »…

Originaire de Pictou, en Nouvelle-Écosse, MacDonald continue à passer une partie de ses étés dans son patelin. Il cite d’ailleurs son désir de se rapprocher de la maison pour expliquer sa décision de quitter Calgary pour Hamilton.

Et il y a un autre facteur qui l’incite à passer du temps à la maison. C’est que la Nouvelle-Écosse a produit, ces dernières années, quelques joueurs dotés d’un « certain » talent…

« J’ai patiné une demi-douzaine de fois avec Sidney Crosby cet été, raconte-t-il. On s’entraîne à la même place dans la région d’Halifax. Peu de joueurs patinent dans mon coin de pays, donc je dois conduire jusqu’à Halifax. Il y a aussi Nathan MacKinnon, Matt Duchene et Brad Marchand. Ça vaut la peine de faire de la route ! Quand tu as des joueurs de cette trempe qui tirent sur toi pendant des semaines, c’est une bonne préparation. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.